🚨 D’UNE RIVE À L’AUTRE : INOE QUITTE VERNOUILLET… MAIS À QUEL PRIX POUR CARRIÈRES ET VILLENNES ?
- RSNE
- 4 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 août
La nouvelle aurait pu être accueillie comme une victoire pour les habitants de Vernouillet : INOE, entreprise spécialisée dans la valorisation de déchets de bois, va quitter la commune d’ici à 2026. Après des années de nuisances dénoncées par les riverains — poussières omniprésentes, odeurs insoutenables, troubles respiratoires — le départ annoncé ressemble à un soulagement bien mérité.
Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas une solution… c’est un transfert de problème.
🌬️ Un passé lourd de nuisances
Installée depuis 2016 sur une friche industrielle, INOE a accumulé les plaintes, les alertes sanitaires et les promesses non tenues. Le collectif citoyen Respire78, qui regroupe des dizaines de familles de Vernouillet et Triel-sur-Seine, n’a eu de cesse d’alerter sur les effets délétères de cette activité : maux de tête, toux chronique, crises d’asthme, sans parler des conditions de vie rendues pénibles par les émanations et les poussières visibles jusque dans les habitations.
Le récent incendie survenu en mars 2025 n’a fait que raviver l’exaspération générale. Pour de nombreux riverains, c’était la preuve que la présence de cette usine est incompatible avec un environnement urbain sain.
🔁 D’un territoire sacrifié à un autre
Mais au lieu d’un changement de modèle ou d’un recentrage sur la sécurité et la transparence, INOE prépare simplement ses cartons pour s’implanter ailleurs. Direction pressentie : la ZAC Écopôle de Carrières-sous-Poissy, un secteur censé accueillir des entreprises à vocation « durable ».
Or, rien ne garantit que les pratiques d’INOE changent. Bien au contraire : les mêmes nuisances qui ont empoisonné Vernouillet risquent de ressurgir à Carrières… et potentiellement à Villennes-sur-Seine, commune voisine également exposée aux vents dominants. Ce n’est pas une amélioration. C’est une simple délocalisation de la pollution.
Les familles carriéroises et villennoises, aujourd’hui à l’écart, pourraient demain vivre le même cauchemar sanitaire que leurs homologues de Vernouillet. Et ce, au nom d’un traitement des déchets qui, en réalité, ne semble ni maîtrisé, ni transparent, ni respectueux de la santé publique.
❌ Changer de lieu, sans changer de pratiques : une mascarade environnementale
Le paradoxe est frappant : une entreprise qui prétend œuvrer pour la valorisation énergétique et l’économie circulaire… mais dont les effets concrets sur les populations sont ceux d’un pollueur industriel classique, opaque et peu soucieux de ses engagements.
À l’heure où la transition écologique exige des modèles industriels exemplaires, INOE persiste à avancer sans bilan sanitaire clair, sans concertation locale publique, sans remise en cause sérieuse de ses méthodes.
👉 Ce que nous refusons :
Que les habitants de Carrières et Villennes deviennent les nouveaux sacrifiés d’une logique industrielle irresponsable.
Que les erreurs d’hier soient simplement déplacées, sans changement de fond ni garantie de sécurité.
Que la santé des riverains continue d’être reléguée au second plan, derrière des intérêts économiques opaques.
Changer de rive ne change pas la nature du problème. Tant que la société INOE ne repensera pas en profondeur ses pratiques, son déménagement ne fera qu’ouvrir un nouveau front de mécontentement et d’inquiétudes.
La vigilance citoyenne doit s’élargir. Car ce qui s’est passé à Vernouillet ne doit pas se reproduire ailleurs.





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