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Colloque de la plaine : Un rendez-vous confisqué par les élus !


Le public était peu nombreux lors du colloque organisé suite à l'apparition de la décharge sauvage de Carrières-sous-Poissy
colloque sur la plaine de Carrières-sous-Poissy

Organisé par la Communauté Urbaine GPS&O et la ville de Carrières-sous-Poissy, le colloque « d’une friche à une plaine-nature », s’est déroulé les 8 et 9 juin dernier et faisait suite à la forte médiatisation qui a révélé au grand public l’immense décharge sauvage apparue en 2016 dans la plaine de Carrières-sous-Poissy.

Si cet événement a été principalement relayé sur les réseaux sociaux et le site internet de la ville, la communication est restée très insuffisante, comme en atteste la faible participation des citoyens, dont le nombre a oscillé entre 30 et 50 sur le deux jours de cette « rencontre ».

Alors que le public s’était déplacé pour obtenir des informations sur la problématique des déchets sauvages et les moyens que comptaient mettre en œuvre les pouvoirs publics, pour endiguer ce phénomène et dépolluer la plaine de Carrières-sous-Poissy, nous regrettons que ces questions aient été trop largement éludées .

Ainsi les citoyens n’auront rien appris des opérations mises en œuvre pour, d’une part, évaluer le risque sanitaire et environnemental, et d’autre part, résorber la décharge sauvage et dépolluer le site.

Pour Anthony Effroy, président de RSNE, ce colloque a pris la forme d’une opération communication au détriment d’un véritable échange avec les citoyens :

« Nous regrettons que ce colloque n’ait pas véritablement abordé le problème de la décharge et se soit axé sur des projets d’aménagement qui, dans l’hypothèse où ils se feraient, ne verraient pas le jour avant plusieurs années.

Aujourd’hui les associations et les habitants attendent des mesures concrètes et immédiates, permettant de sécuriser la plaine, afin d’éviter tous nouveaux dépôts sauvages et d’engager un nettoiement rapide de la décharge.

Les intervenants, de qualité souvent, se sont succédés, sans que le public ne puisse réellement réagir et les quelques échanges n’auront guère duré plus de 15 minutes… Une vision bien surprenante d’un colloque « participatif » !

Par ailleurs les longs monologues des élus auront achevé de donner à cette rencontre des airs de meeting politique où chacun tentait laborieusement de mettre en avant ses « actions » dans de vaines tentatives de récupération. »

Photovoltaïque, géothermie ou cultures « hors-sols », les présentations de modèles vertueux se sont succédé, comme si, par magie, les élus comprenaient enfin l’importance de redonner à ce territoire ses lettres de noblesse.

Il est vrai qu’il devenait urgent pour eux de prendre conscience de la nécessité de redonner une vocation à cet espace agricole qu’ils ont abandonné depuis 20 ans.

On notera par ailleurs, que certains des projets présentés sont portés depuis plusieurs années par des associations soucieuses de revitaliser le territoire, sans que leurs initiatives n’aient jusqu’à présent suscitées l’intérêt des élus locaux (projet de culture hors-sol sous serres, proposé depuis 2015 par l’association Non au Pont d’Achères).

Il faudra également retenir de ce colloque, l’absence des associations de protection de l’environnement, qui n’ont pas été conviées à la table des intervenants; un choix surprenant et regrettable, quand on connaît leur implication et leur expertise dans ce dossier.

En conclusion, si cet événement a permis de mettre en lumière le potentiel inexploité de ce vaste espace, il n’aura en revanche apporté aucune réponse aux questions essentielles de ce dossier :

- Quel est l’impact sanitaire et environnemental de cette décharge sauvage ?

- Quand la plaine sera-t-elle véritablement sécurisée et par quels dispositifs ?

- Quand commenceront les opérations de nettoiement et de dépollution ?

- Qui assumera le coût financier de ces opérations ?

- Quels seront les impacts résiduels ?

- Quid de la mise en responsabilité des auteurs de ces dépôts sauvages ?

On nous avait annoncé avant ce colloque qu’une page blanche était à écrire, et c’est avec cette même page blanche que nous sommes repartis.

Manifestement « l’action » ce n’est pas pour aujourd’hui !

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